Jodl, Alfred (1890-1946)

Né à Würzburg (Bavière) le 10 mai 1890, Alfred Jodl servit dans l’armée impériale allemande durant la Première Guerre mondiale en tant qu’officier d’artillerie. Après la guerre, il continu de servir dans la Reichswehr et rencontra Hitler en 1923, il ne tarda pas à le suivre.

Impassible, prudent et sage, il n’était pas homme à aimer les confrontations directes avec le Führer ; bien lui en prit, car dès 1935, il est nommé à la tête de l’OKH et il dirigea l’artillerie de la 44e division lors de l’Anschluss en 1938. En 1939, il fut nommé Chef des Opérations de l’OKW, poste qu’il garda jusqu’à la fin de la guerre.

Alfred Jodl

Alfred Jodl

Nommé général en 1944, Jodl demeura toujours fidèle à Hitler, mais moins à ses ordres… Il devait répondre devant Keitel, mais était bien plus apte que lui à prendre les décisions graves. Il était présent lors de l’attentat contre Hitler du 20 juillet 1944 et y fut blessé.

Signataire de la capitulation de Reims du 7 mai 1945, il fut ensuite jugé pour crimes de guerre. Bien qu’ayant toujours plaidé son innocence, il fut condamné et il fut pendu le 16 octobre 1946 (il avait demandé à être fusillé). Ses dernières paroles furent : « Mes adieux à toi, mon Allemagne ».

Un tribunal de dénazification révisa son dossier en 1953 et l’acquitta à titre posthume.