Chine

Dates : 8 août – 1er septembre 1945.

 

Les forces en présence

Les Soviétiques voulaient profiter du futur affaiblissement du Japon pour conquérir des territoires. Le maréchal Vassilevski devrait affronter le général Yamada Otozo, qui commandait l’armée japonaise du Kouangtoung. Lors de ce conflit, les Russes engagèrent 1 200 000 soldats, 5 500 chars, 26 000 canons et 4 000 avions, le tout réparti sur trois fronts : celui de Transbaïkalie (maréchal Malinovski), le 1er front (maréchal Meretskov) et le 2e front d’Extrême-Orient (général Purkayev). De leur côté, les Japonais pouvaient compter sur l’armée du Kouangtoung citée plus haut, soit 1 040 000 hommes, 1 155 chars, 5 360 canons et 1 155 avions.

Les Japonais et les Russes s’affrontèrent en Mongolie en 1939, mais ces combats ne donnèrent pas lieu à une guerre. Lors de la conférence de Yalta, Staline dit à Roosevelt qu’il engagerait ses troupes en Extrême-Orient dans les trois mois qui suivraient la fin de la guerre en Europe. Dès avril 1945, les troupes soviétiques faisaient route vers la Mandchourie. Le maréchal Alexandre Vassilevski dut commander les troupes soviétiques en Extrême-Orient, soit onze armées combinées, une armée blindée et trois armées aériennes.

Les forces japonaises étaient nombreuses mais avaient le moral à plat (surtout après que leur pays ait signé l’armistice avec les États-Unis). De plus, les Russes disposaient de plus d’hommes, de chars, de canons et d’avions. De mai à août 1945, le général Okamura commença à rassembler ses troupes au nord-est de la Chine pour renforcer l’armée du Kouangtoung. Mais le général chinois Tchang Kaï-chek prit au piège 100 000 Japonais à Canton un mois plus tard. Ceux-ci subissaient également les attaques des Américains.

L’invasion de la Mandchourie

Le 8 août 1945, Staline déclara la guerre au Japon dans le but de conquérir d’importants territoires à l’est, actuellement sous contrôle japonais. L’Armée rouge devait conquérir la Mandchourie, le nord de la Corée, les îles Kouriles et le sud de Sakhaline. Le 9 août 1945, les soldats soviétiques se lancèrent à l’assaut. Le groupe d’armées du général Purkayev effectua une percée vers le sud depuis le fleuve Amour. Le 10 août, les Soviétiques entrèrent en Corée et ils envahirent la presqu’île de Sakhaline le 11. La VIe armée blindée parvint à franchir les montagnes de Khingan et prit à revers les lignes japonaises. Sa progression fut cependant ralentie par des problèmes de ravitaillement.

Le 20 août, la garnison japonaise de Moutankiang capitula devant les Ière et Ve armées soviétiques. Celles-ci prirent Tchang-Tchun et Moukden. Les Russes avançaient à pas de géant, le 21 août, la XXXIXe armée du général Pliev opéra sa jonction avec l’armée populaire de Mao-Tse-Toung, après avoir franchi la Grande Muraille. Les soldats de Purkayev eurent plus de difficulté à avancer (ils progressaient selon trois axes). La XVe armée russe prit alors Harbin et rejoignit le 1er front le 21 août après avoir parcouru 800 km en 12 jours. Les Russes prirent les îles Kouriles le 1er septembre. La campagne de Mandchourie était maintenant terminée.

Le lendemain, les Alliés et les Japonais signaient l’acte de capitulation sans condition du Japon à bord du cuirassé Missouri, ancré dans la baie de Tokyo. La campagne de Mandchourie coûta aux Soviétiques 8 219 morts et 22 264 blessés. Les Japonais eurent 83 737 tués, 20 000 disparus et 594 000 prisonniers de guerre.