Italie

Dates : 22 janvier – 22 mai 1944.

 

La ligne Gustav se trouvait en plein dans celle de mire des Alliés, en plus des nombreuses priorités qui avaient été définies. Il leur fallait la contourner pour précipiter la prise de Cassino et leur entrée dans Rome. Sous les ordres du général Clark, le général Lucas, commandant du 6e corps américain, faisait obstacle à la XIVe armée allemande, dirigée par le général van Mackensen. Son commandement était lui-même soumis à celui du feldmarschall Kesselring.

Forces en présence

Les premières divisions américaines et britanniques donnèrent le feu vert aux hostilités. Leurs formations de chars, et leur soutien, seront renforcés ultérieurement par 50.000 hommes, issus de différentes divisions d’infanterie.

Débarquement allié à Anzio

Débarquement allié à Anzio

Opération Shingle

De leur côté, les Allemands n’étaient pas en reste avec 90 000 hommes, répartis en 4 divisions, lesquelles passèrent à 9 à la mi-février. Le commandant de l’ensemble des armées alliées, Alexander, eut l’intelligence de tenir compte des premiers échecs essuyés à Cassino. Il donna l’ordre au 6e corps américain de se préparer à intervenir sous la forme d’un débarquement à Anzio, dont la situation géographique la situait à 120 km à l’arrière de la ligne Gustav et à 50 km au sud de Rome. L’intervention fut baptisée « Shingle ».

Débarquement à Anzio

En ce 22 janvier 1944, l’ouest et l’est d’Anzio furent le théâtre de ce débarquement, mis en scène par les divisions d’infanterie britanniques et américaines : respectivement la 1ère division du général Penney et la 3e division du général Truscott. Parallèlement, le port subissait les attaques de 5 bataillons de rangers, et le général Lucas, avec une synchronisation méthodique, créa une tête de pont composée de 50 000 hommes et 18 000 véhicules. Dépité, Kesselring fit intervenir la XIVe armée allemande pour bloquer l’avancée, ce qui força Lucas à se retrancher dans une zone de 20 km sur 8. Le 31 janvier 1944, les Alliés tentèrent de rompre et de traverser la position défensive adverse, mais en vain. Cette percée fut mise en déroute par six divisions allemandes.

Avance alliée à Anzio

Avance alliée à Anzio

Un renforcement de la tête de pont se présenta avec la 1ère division blindée américaine ainsi qu’avec 3 divisions d’infanteries, dont 2 britanniques. Une comptabilité macabre permettait d’ores et déjà de déplorer la perte de 7000 hommes.

Chasseurs alliés

Chasseurs alliés

Deux offensives allemandes repoussées

Le 16 février 1944, une offensive de la 29e division Panzer, forte de 4 divisions d’infanterie et 450 canons, fut stoppée net quatre jours plus tard par Kesselring. Heureusement repoussée, une seconde offensive, lancée par les troupes allemandes, dura 6 jours : du 28 février 1944 au 4 mars 1944. L’année 1944 était une année bissextile ! Une attaque déclenchée le 23 mai 1944, sur l’ensemble de la tête de pont, fut précédée d’une préparation d’artillerie (500 pièces). Le surlendemain, soit le 25 mai 1944, l’encerclement fut rompu par le général Truscott, successeur de Lucas au commandement d’Anzio, assurant en cela la jonction avec le 2e corps américain. L’heure de la retraite avait sonné pour les divisions de la XIVe armée de Marckensen.

Matériel de débarquement allié

Matériel de débarquement allié

Bilan humain

De nouveau, l’addition des pertes humaines alliées s’allongea de 40 000 hommes dont 9 000 Britanniques et 29 000 Américains. Les Allemands, quant à eux, déploraient 35 000 morts.

La percée d’Anzio généra la rupture de la ligne Gustav. Et conséquemment, la victoire de Monte Cassino.

Navires de transport alliés

Navires de transport alliés

Soldats alliés en train de débarquer

Soldats alliés en train de débarquer

 

Les soldats alliés progressent

Les soldats alliés progressent

 

Débarquement de matériel allié

Débarquement de matériel allié